Speech of Love: Absence (2022)
« Fragments d’un discours amoureux » de Roland Barthes comme point de départ. Ce texte, publié en 1977, est un espace de réflexion et un plaidoyer pour la philosophie de la passion amoureuse. Barthes divise les différents aspects de l’amour en « figures de pensée », ce qui crée un texte sans narration sous-jacente, sans hiérarchie ni développement ; grâce à l’ordre alphabétique, les séquences sont juxtaposées, sans rapport entre elles et de même poids.
L’amour est une situation inconnue dans laquelle on peut se perdre. Les personnes qui veulent constamment avoir le contrôle de leur vie éviteront l’amour passionné et désespéré. Les personnes qui ont peur de tomber, qui veulent tout manipuler comme un objet, s’éloigneront de l’amour. Les amants nagent au milieu d’un paradoxe, dans une distorsion permanente du temps et de l’espace, où la présence et surtout l’absence de l’être aimé deviennent déterminantes pour la vie. C’est bien cette figure, celle que Barthes appelle la figure de la privation : l’Absence.
Un dispositif très simple, proche d’un réseau de communication. Où coexistent sur une même scène les performeurs, l’installation de cordons, l’écran et la caméra. Cette performance est en quelque sorte une tentative d’exploration critique de notre relation à l’autre.